Serge Letchimy

Serge Letchimy

Président du parti

Né le au Gros-Morne (Martinique), est un homme politique français. Maire de Fort-de-France de 2001 à 2010, président du conseil régional de la Martinique de 2010 et 2015, il est député de la Martinique depuis 2007.

Serge Letchimy, né le 13 janvier 1953 à Gros-Morne (Martinique), est un homme politique français. Maire de Fort-de-France de 2001 à 2010, président du conseil régional de la Martinique de 2010 et 2015, il est député de la Martinique depuis 2007.

Il est titulaire d'une licence de géographie et depuis 1984 d'un doctorat en urbanisme et aménagement obtenu à la Sorbonne à Paris1.

Serge Letchimy est urbaniste de profession. Il fait sa thèse sur la rénovation du bidonville de Texaco à Fort-de-France dont le livre « De l’habitat précaire à la ville : l’exemple martiniquais « (1992, L’harmattan) est la synthèse. Cette aventure d’invention d’un urbanisme de rénovation urbaine respectant et associant ses habitants est racontée avec brio par l’écrivain Patrick Chamoiseau dans le roman « Texaco » dans lequel l’urbaniste nommé par les habitants de Texaco « Le Christ » montre la force de cette réalisation.

Ancien directeur général de la société d'économie mixte d'aménagement de Fort-de-France (SEMAFF), il a dirigé cette société d'économie mixte qu’il a créée de 1988 à 2000.

En 1999, alors qu'il est directeur, la SEMAFF reçoit à Paris un SEM d'Or récompensant cette structure

Sous l'étiquette du PPM, il est élu maire de Fort-de-France le 18 mars 2001 et succède à Aimé Césaire.

Il est conseiller général du canton de Fort-de-France-6 de 1992 à 2004.

Il est le président de la communauté d'agglomération du Centre de la Martinique (CACEM) du 20 avril 2001 au 11 avril 2008.

Conseiller régional du 21 au 24 mars 2004, il se voit dans l'obligation de démissionner afin de respecter la loi sur le cumul des mandats.

Le 23 octobre 2005, il est élu président du Parti progressiste martiniquais lors du 17e congrès du parti.

Aux législatives de 2007, Serge Letchimy est élu député de la 3e circonscription de la Martinique en obtenant 16 055 voix (67,77 %) face au député sortant, Philippe Edmond-Mariette. Serge Letchimy est à l'Assemblée nationale, apparenté au Groupe socialiste, radical, citoyen et apparentés depuis le 26 juin 2007.

Le 9 mars 2008, il est réélu maire de Fort-de-France au premier tour en recueillant 23 227 voix soit 82,62 % des suffrages exprimés. C'est la plus forte majorité des élections municipales de 2008 en Martinique.

Le 10 janvier 2010, une consultation de la population martiniquaise a lieu sur un éventuel changement de statut du département en une collectivité d'outre mer régie par l'article 74 de la constitution française et dotée d'un plus haut degré d'autonomie. Serge Letchimy fait le choix de voter « non » à cette consultation. Une majorité d'électeurs, 79,3 %, répond « non » à ce changement de statut. Puis, il appele à voter « oui » le 24 janvier 2010 pour la fusion du conseil régional et du conseil général en une collectivité unique régie par l'article 73 de la constitution française. Les électeurs approuvent ce choix à 68,4 %. Lors des débats autour de cette consultation, Serge Letchimy propose « la troisième voie », c'est-à-dire une autonomie constitutionnalisée.

Lors des régionales de 2010, la liste « Ensemble, pour une Martinique nouvelle » conduite par Serge Letchimy arrive en tête au second tour avec 78 193 voix. Il dispose d'une majorité de 26 élus sur 41 pour diriger le conseil régional de la Martinique.

Serge Letchimy est élu officiellement président du conseil régional, le vendredi 26 mars 2010 en recueillant 26 voix sur 41. Il démissionne du conseil municipal de Fort-de-France pour se mettre en conformité avec la loi limitant le cumul des mandats. C'est son ancien 1er adjoint, Raymond Saint-Louis-Augustin qui est élu le 7 avril 2010, par le conseil municipal, nouveau maire de Fort-de-France.

Le 26 janvier 2011, il présente à l’Assemblée nationale une proposition de loi relative à l’habitat informel. Cette proposition de loi fait suite au rapport qu’il a présenté, à la demande du gouvernement français, sur la résorption de l’habitat insalubre et indigne en outre-mer, au mois de septembre 2009. La loi contre l’habitat indigne dans les départements et régions d’Outre-mer a été promulguée le 26 juin 2011 au journal officiel.

Le 7 février 2012, lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, il interpelle le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, membre de l'UMP, quant aux propos que celui-ci a tenus concernant « des civilisations qui ne se valent pas » dans le contexte de la campagne électorale présidentielle. Serge Letchimy dénonce alors des propos ramenant « à ces idéologies européennes qui ont donné naissance aux camps de concentration au bout du long chapelet esclavagiste et colonial » et demande si le « régime nazi était une civilisation » et si « la barbarie de l'esclavage et de la colonisation » était « une mission civilisatrice ». Son intervention se termine sur l'interrogation sur une possible intention de M. Guéant de « récupérer » la « France obscure » (...) « avec les thèmes du Front national »2 et est rapidement suivie d'un départ de l'hémicycle des membres du gouvernement, ce qui ne s'était pas vu depuis l'affaire Dreyfus3, ainsi que des députés de l'UMP et du Nouveau Centre4. Alors que le journaliste François Krug qualifie cette comparaison de point Godwin5, l'écrivain Patrick Chamoiseau fait paraître une tribune soutenant Serge Letchimy6.

Aux élections législatives françaises de 2012, Serge Letchimy se présente dans la 3e circonscription de la Martinique. Il arrive en tête au premier tour et obtient 11 713 voix soit 63,29 % des suffrages exprimés. Au second tour, Serge Letchimy est réélu député en obtenant 15 188 voix soit 70,24 % des suffrages exprimés. Il distance son adversaire Francis Carole du Palima de 8754 voix.

Aux élections des 6 et 13 décembre 2015, Serge Letchimy est la tête de liste du groupe Ensemble Pour Une Martinique Nouvelle (EPMN). Il arrive en tête au premier tour, le 6 décembre. Au second tour, Serge Letchimy est battu. Les vainqueurs sont Alfred Marie-Jeanne et Yann Monplaisir, respectivement second et troisième au premier tour, qui ont créé l'alliance victorieuse sur une liste Gran Sanblé Pou Ba Péyi A An Chans'. Cette liste devance la liste EPMN de 15 000 voix. Serge Letchimy refuse alors de prendre la tête de l'opposition ; si sa probité n'est pas remise en cause, son bilan est terni par sa promesse non tenue de créer 5000 emplois, la persistance des embouteillages et le coût élevé de certains travaux7.

Début 2018, il présente une loi qui vise à « à faciliter la sortie de l'indivision successorale » dans les Outre-mer, en remplaçant la règle de l'unanimité par une majorité à 50 % plus une voix pour tout acte de vente ou de partage pour les successions ouvertes depuis plus de cinq ans8.

Phone: 0596000177
Email: sletchimy@assemblee-nationale.fr

Le bureau politique

Johnny Hajjar

Johnny Hajjar

Secrétaire Général
Aurélie Edmond

Aurélie Edmond

Membre du bureau politique
Alain Alfred

Alain Alfred

Membre du bureau politique
Lydie Brusset

Lydie Brusset

Membre du bureau politique