NOUS PENSONS À TOI

NOUS PENSONS À TOI

Si tu avais été là, avec nous, cette journée aurait été pour toi une journée comme les autres, car tu n’aimais pas les honneurs.

Aujourd’hui, nous honorons ton héritage qui éclaire l’humanité. Tu as montré que les mots ont un pouvoir révolutionnaire, capable de transformer le monde.

Tu nous as enseigné à chérir et préserver nos racines, source infinie d’inspiration et de diversité. Ta plume a donné une voix aux opprimés, aux marginalisés, à ceux que l’on ignorait.

Par tes mots, tu as combattu les injustices, brisé les chaînes de l’oppression et rappelé notre commune humanité.

Aujourd’hui, ta flamme continue de brûler en nous, car le vrai tombeau des grands hommes se trouvent dans le cœur des vivants.
Nous pensons à toi.»

Serge Letchimy

AIMÉ CESAIRE FAIT PARTIE DE MES GUIDES QUI M’INSPIRENT …

AIMÉ CESAIRE FAIT PARTIE DE MES GUIDES QUI M’INSPIRENT …

En ce jour du 110ème anniversaire de la naissance d’Aimé CESAIRE, nous devons nous remémorer la puissance humble de ce grand Homme martiniquais et visionnaire. C’est avec fierté que je tiens à témoigner de ce que représente Aimé CESAIRE extérieurement et intérieurement pour moi.

Arrivé au PPM, il y a 23 ans, j’ai découvert l’immensité de sa grandeur de penseur universaliste, humaniste et responsable. Au fur et à mesure de mes rencontres, des échanges et de mon travail de militant avec nos aînés et les citoyens des quartiers, avec toutes les personnes qui l’ont cotoyé et ont contribué à son œuvre gigantesque de conscientisation, d’épanouissement et d’amélioration des conditions de vie du peuple martiniquais, j’ai pris la mesure de la chance que j’avais eue de le connaître.

A ces actions de terrains, visibles dans le quotidien des foyalais, de l’ensemble des Martiniquais, des Caraibéens et à l’international sur plus d’un demi-siècle, j’ai complété mon apprentissage, mes connaissances par mes lectures répétés des écrits politiques d’Aimé CESAIRE, de sa littérature, de ses poésies et d’autres écrits témoignages.

J’ai appris et j’apprends toujours aujourd’hui de mes relectures de la profondeur de sa pensée, de son caractère innovant, dans le contexte de l’époque, de l’idéologie progressiste césairiste.

De ces connaissances acquises, celles qui m’ont permis de découvrir ma mission, qui me nourrissent chaque jour et quialimentent ma réflexion en permanence, je peux citer :

Le concept de négritude, qui s’applique au-delà de la couleur de peau, comme l’existence consciente et la valorisation de toutes les minorités exploitées de par le monde. Celles qui ont vécu les pires violences au monde, dont les cultures ont été assassinées, dont les richesses ont été pillées et qui ont pu et su par dignité, par force intérieure, individuelle et collective se libérer de toutes les formes de domination, de soumission. A travers une dynamique de la condition humaine comme prise de conscience de nos différences et de nos particularités, elles ont participé à la reconnaissance de l’universel. Un universel comme somme et approfondissement du particulier, des particuliers, comme une richesse vers l’émancipation qui est le but de notre épanouissement.

Le concept d’Autonomie qui n’est ni l’indépendance, ni la départementalisation mais une 3ème voie, construite par nous- mêmes, pour nous même, prenant en compte notre histoire, notre culture, notre identité propre martiniquaise, sans rejet aucun de la France, mais fondée sur la réalité géographique de notre territoire, de notre insularité, de notre écosystème naturel propre. De la reconnaissance de notre personnalité collective martiniquaise.

L’Autonomie à la fois comme une attitude dynamique individuelle et collective de conscientisation, de responsabilisation et de prise d’initiative locale, construisant un projet endogène réalisé par nous-mêmes, au service de l’intérêt général et du développement de la Martinique comme force contributrice et exemplaire, humaniste et solidaire.

L’Autonomie comme un nouveau concept et un moyen politique de conjuguer et d’associer le droit à l’égalité, c’est-à-dire les droits humains inaliénables, où que nous soyons dans le monde avec le droit à la différence qui nous permet de préserver et de valoriser notre identité, notre culture, nos traditions, notre réalité propre…

Car le droit à l’égalité n’est pas l’ennemi du droit à la différence contrairement à la manière dont l’ont conçu les centralisateurs jacobins.

Car il y a l’humanité qui est un bien commun et qui détermine ainsi l’égalité des droits et à l’intérieur de cette humanité, il y a des hommes, des femmes, des « petits », des « grands » …. ce qui détermine nos différences naturelles par exemple.

Nous pouvons donc parfaitement être à la fois Martiniquais, Caribéens et Français.

Dans la vie, nous avons tous des repères, des guides, des références qui balisent notre histoire et qui nous permettent de construire notre propre chemin de vie personnellement et collectivement, toujours dans une logique de progrès de notre humaine condition.

Aimé CESAIRE fait partie de mes guides qui m’inspirent, qui me donnent la force de regarder demain, « dans une espérance lucide conquise hors de toute naïveté », par la force de la pensée créatrice et de l’énergie d’action que je développe pour faire le bien, aider mon prochain, les plus humbles et les plus vulnérables, en permettant à tout un chacun et à toutes et tous d’avoir accès à la réussite, au bien- être, de manière responsable, réfléchie et dans le respect des valeurs humaines.

Ce jour anniversaire est un rappel d’une mémoire et d’un vécu de celles et ceux qui nous ont transmis les outils au service de l’humain dans son développement personnel et collectif…. Le devoir de la transmission pour que cette idéologie progressiste, humaniste et universaliste puisse servir les générations présentes et futures …

Merci Aimé CESAIRE !

Johnny HAJJAR Député de la Martinique

LA TONI MORRISON SOCIETY DE RETOUR EN MARTINIQUE

LA TONI MORRISON SOCIETY DE RETOUR EN MARTINIQUE

La Toni Morrison Society est de retour en Martinique pour le 110e anniversaire d’Aimé Césaire et le 10e anniversaire de l’inauguration du Banc dédié à Aimé Césaire.

Ce lundi 26 Juin, date anniversaire d’Aimé CESAIRE, c’est avec grand plaisir que j’ai reçu la Fondatrice et Présidente du Conseil d’Administration de la société #ToniMORISSON de New York, Carolyn DENARD, accompagnée de membres du bureau, venue à la Martinique sur l’invitation du #ComitéMartiniquaisduTourisme afin de me faire part de l’organisation du symposium dédié à la vie d’#AiméCESAIRE les 2 et 3 décembre 2023. A ce titre, une délégation d’une quarantaine de personnes a voulu célébrer les 10 ans du « Banc Toni MORISSION », offert par la Fondation à notre Collectivité le 26 Juin 2013, date qui marquait le 100ème anniversaire du Grand Homme.

Je suis heureux que cet événement se tienne sur notre territoire. Je souhaite qu’il reflète aussi le combat pour la dignité humaine. Aujourd’hui, les droits sont bafoués dans certains pays du monde et nous devons construire un monde meilleur comme l’a toujours préconisé Aimé CESAIRE à travers son œuvre mondialement reconnue et son action politique auprofit des martiniquais.

La délégation en compagnie du maire honoraire, Raymond Saint-Louis-Augustin, d’Annie Chandey, adjointe au maire de Fort-de-France, Johnny Hajjar, Député de la Martinique, Benedicte di Géronimo, Présidente du CMT, et d’Eliane Chalono, Présidente de l’Office de Tourisme de la CACEM

« Nous avons un immense respect pour Aimé CESAIRE et ce fut un honneur que d’offrir ce banc à votre Ville en 2013 sous la mandature de M. le Maire Honoraire, Raymond SAINT- LOUIS-AUGUSTIN. C’était le 1er Banc de la Caraïbe et nous avons cette volonté farouche de continuer à inscrire Toni MORISSON dans la diaspora antillaise » a indiqué Carolyn DENARD.

La Délégation accompagnée de mes collègues élues Annie CHANDEY, Eliane CHALONO et Claude FORMONT s’est également rendue à l’#EspaceMuséalAiméCESAIRE et dans sa maison à Redoute pour son plus grand bonheur.

Visite de la maison d’Aimé Césaire : Muriel Wiltord, Claude Formont, Caroline Denard, Clémence Franchinard et Marie-Line Ampigny.

Visite de la maison d’Aimé Césaire : Muriel Wiltord, Claude Formont, Caroline Denard, Clémence Franchinard et Marie-Line Ampigny.

Intervention de M.Serge LERCHIMY au sujet du port de Fort-de-France qui doit être un outil du développement économique de notre territoire.

Intervention de M.Serge LERCHIMY au sujet du port de Fort-de-France qui doit être un outil du développement économique de notre territoire.

Comment voulez-vous que j’accepte qu’en Guadeloupe la Collectivité territoriale régionale préside le port, met en harmonie le principal instrument, préside le développement de l’économie, comme à la Réunion pendant 10 ans et puis qu’en Martinique, on décide qui est président du port depuis le bureau de Madame Borne ?

Le conseiller de Madame Borne, Monsieur Poussier décide de qui sera président. Ce n’est pas seulement du mépris. C’est une attitude néo-coloniale, une posture inacceptable.

Pour quelles raisons ?
Je ne veux pas que l’on privatise le port de la Martinique. Si nous ne sommes pas debout pour dire non à la privatisation du port à la Martinique, on va devenir un objet gadget de ce qu’on appelle le transbordement des containers qui viennent d’Asie ou d’ailleurs ou de Los Angeles, qui traversent les océans que l’on dépose ici fermés sans savoir ce qu’il y a dedans. Comment voulez- vous que j’accepte qu’il n’y ait aucune espèce de process de développement pour améliorer la production, l’organisation du développement économique, pour donner plus de place à l’économie locale ? Doit-on détruire l’économie locale pour faire que du transbordement ?
Et puis quand je refuse ça, on dit clairement qu’on va prendre celui qui représente cette philosophie. Eh bien cette philosophie est dépassée, cette philosophie est terminée.

L’économie de plantation de monoculture, et je suis pour la banane et le rhum en termes de production, mais l’esprit de la monoculture je suis contre ça. Le port est fait pour importer massivement et exporter massivement de la banane et du rhum.

Je ne suis pas satisfait et j’avais cela à dire. Je ne suis pas content. Je ne dépends pas des ministres !

Ce n’est pas une question de poste, d’autant plus que Laguerre est un maire occupé, il s’agit de créer une harmonisation entre les stratégies de développement et le développement lui- même avec les instruments qui permettent en cohérence le développement.

Quand vous avez une direction vers le nord et une autre vers le sud, cela ne marche pas.

Vous savez, je l’ai dit, la plupart de ce que nous importons est transformé en France hexagonale. Après cela vient des USA, d’Amérique du sud. Et d’ailleurs les Martiniquais sont-ils contents de ça ? Je ne le crois pas, je refuse que le port devienne un port privé. La forme de fonctionnement que l’Etat a cautionné, ce que M. Poussier a fait, donner l’ordre par écrit depuis Paris de voter contre la CTM.

Cela veut dire quoi ?

C’est déclarer la guerre ! Vous savez ce que j’appelle l’arrogance coloniale, l’arrogance du comportement. Vous avez un engagement qui est pris par le ministre des outre-mer, confirmé par le ministre délégué et par les autorités coloniales. Mais la CCIM, que je respecte, la personne de Monsieur Jock avec qui je n’ai aucun problème,qui ne met pas un euro dans les opérations du port. Nous sommes les premiers financeurs au port. Vous choisissez le Président du port de la Martinique et pourquoi pas en Guadeloupe et à la Réunion. Le port est devenu un objet au « Carnaval des Autres ».

Non le port ne sera pas privatisé !

Si on n’a pas compris ça qu’il sera subtilement privatisé alors on est dans une situation où rien ne changera. C’est la porte d’entrée de l’économie locale et si on ne maîtrise pas cela, c’est foutu.

Pour la suite, nous étudierons la possibilité de démissionner dans les activités du port. Si jamais lors du CIOM (ndlr : Juillet 2023), on exclut la réforme structurelle de la gouvernance du port, alors cela ne sert à rien d’être les spectateurs des orientations qui ne correspondent pas du tout aux intérêts du peuple Martiniquais. C’est ma vision, c’est mon point de vue.

Siéger pourquoi faire ? On verra. Il y a une deadline qui est le CIOM et il faut nous mettre au même niveau que la Guadeloupe.
Je ne vois pas pour quelle raison on restera ignoré alors qu’on apporte 100 % des financements locaux.

Serge LETCHIMY
Président du Conseil exécutif de la CTM
27 Juin 2023